Premiers pas à la tête d’une émission radio de culture scientifique
On the Air ! Anaïs revient sur ses premiers pas d’animatrice principale d’une émission radio de vulgarisation scientifique : Stimuli.
De chroniqueuse à animatrice principale
Je participe depuis 2018 à l’émission radio de culture scientifique Stimuli créée par Guillaume Bagnolini de l’association de journalisme et médiation scientifique Cosciences et diffusée une fois par mois sur Radio Campus Montpellier. J’avais déjà fait un billet à retrouvez ici avec quelques conseils !
Jusque là, j’ai surtout proposé des chroniques sur la thématique de la nourriture et des sciences, mais petite grande nouveauté cette année : Guillaume m’a offert l’opportunité de gérer l’animation en tant qu’animatrice principale une émission sur deux !
Inventer son style
Quand on est présentatrice principale, l’idéal est d’avoir un style reconnaissable en soignant en particulier le démarrage et la fin de l’émission. De mon côté, j’ai voulu un début léger, même si ça n’empêche pas de parler de sujets compliqués par la suite. J’ai donc choisi l’humour et la détente 🙂
Je commence chaque émission dont j’ai les rênes avec une blague scientifique, si possible liée à l’un des sujets du jour. Je la partage au reste de mes camarades et aux premiers invités, ce qui permet de créer un espace de discussion facilité dans une ambiance détendue.
En tant qu’animatrice principale on va aussi parler plus, et être souvent confrontée à sa voix, ses tiques de langage… je n’ose pas compter combien de fois j’ai dit « du coup » 😉 !
Mais ça permet de s’améliorer d’autant plus rapidement !
Trouver les intervenants et identifier les chroniqueurs
L’idée est, dans l’idéal, au moins 2 semaines avant l’émission, de trouver les intervenants et d’identifier les chroniqueurs et chroniqueuses présents et leur sujet. Dans l’émission Stimuli, on a en général 2 invités :
- un-e scientifique pour exposer ses travaux. Souvent on regarde les communiqués de presse des différents instituts pour en repérer. Ou alors on répond à des sollicitations directes ;
- une association qui présente une actu, un événement.
Une fois les intervenants identifiés, j’échange avec eux par téléphone en amont de l’émission pour bien définir les contours de l’interview.
Concernant la préparation des questions, il y a deux écoles :
- préparer les questions et les envoyer aux intervenants ;
- préparer tout de même les questions et ne pas les envoyer en amont aux intervenants pour plus de spontanéité.
Je préfère en général privilégier la 1ère option, ça permet d’avoir une conversation plus fluide et plus construite. Et pour les intervenants, d’être un peu plus rassurés. Et comme déjà dit dans mon article précédent sur l’émission Stimuli, pendant l’interview il faut être très attentif aux propos de l’intervenant et veiller à ce qu’il vulgarise bien son sujet.
Préparer le conducteur
La personne qui gère l’émission doit également construire tout le conducteur. L’idée est d’y indiquer chaque temps important (intro – Interview 1 – pause musicale…) et d’écrire tout ce que l’on compte dire. Il vaut mieux écrire tout le contenu mot pour mot pour garantir la fluidité de l’émission, mais ça n’empêche pas d’improviser. C’est d’ailleurs conseillé pour garder quand même un peu de spontanéité. Tout est une question d’équilibre !
Le conducteur sera transmis juste avant l’émission au technicien pour qu’il puisse bien gérer toutes les diffusions. D’ailleurs, pendant celles-ci, c’est lui qui va alerter l’animateur principal des reprises d’antenne, notamment après les pauses musicales.
Donner le rythme
Au cours de l’émission, il faut donner le rythme en enchaînant sur les différents sujets, en coupant au bon moment certains échanges, en posant des questions différentes pour changer d’angle, en gérant les prises de paroles…
Il est possible également de se permettre des silences. Mais il faut veiller à ce qu’ils servent le propos ou qu’ils marquent une pause pour avoir le temps de réfléchir aux notions présentées.
Savoir rebondir rapidement et faire face aux imprévus
Être aux commandes, c’est aussi être attentif à tout ce qui se passe, tout ce qui se dit, en n’hésitant pas à rebondir dessus. Cela va également participer à la fluidité de l’émission. Et comme on est en direct, on peut faire aussi face à des imprévus : arrivée tardive des chroniqueurs ou des invités, problème de micro, de lancement de jingle, impossible de contacter un invité qu’on veut interviewer par téléphone…
La règle d’or dans ces moments : expliquer clairement ce qui se passe en faisant preuve d’humour si c’est possible.
Je me souviendrai toujours de ma première émission en tant qu’animatrice principale, j’étais toute seule et j’avais préparé une blague à partager. Je l’ai quand même dite et j’ai joué sur le fait que je me sentais bien seule en studio 🙂 !
Et comme un running gag, je me suis servie de cette situation dans les émissions suivantes. Toujours rebondir !
Les émissions
Cet exercice m’a permis de parfaire mes compétences en radio. La bonne ambiance et les bons conseils de Guillaume y ont bien évidemment participé !
Pour finir, voici toutes les émissions où j’ai eu la chance d’être animatrice principale. Un grand merci à Guillaume pour cette opportunité.