Imaginer une exposition sur le son
À peine les vacances de Noël terminées, nous remettons nos méninges en route pour de nouveaux challenges ! Parmi la ribambelle de projets prévus, la nouvelle exposition sur le thème du son commence déjà à résonner fortement dans la tête de Julie ! Pas le temps de souffler, dès le 10 janvier, elle organise une après-midi de brainstorming pour bâtir une première esquisse de la future exposition.
Nouvelle année, nouveau challenge ! Oui parce que les résolutions, nous, ce n’est pas trop notre truc, nous avons décidé de repartir sur les chapeaux de roues en ce début d’année 2018.
Objectif : concevoir une exposition sur le thème du son qui sera présentée fin mars à Toulouse. On vous dira bientôt où, pas de panique 😉
Pour cela, Science Association s’est associée à Octopus (Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie et anciennement Avant-Mardi) pour coproduire une exposition qui, on l’espère, vous laissera sans voix ! Mais avant de vous parler plus concrètement de cette exposition, nous vous proposons de revenir sur le temps de brainstorming que nous avons organisé, le 10 janvier 2018.
Et quoi de mieux qu’une exposition sur l’innovation pour éveiller la créativité ? Rien 😉 C’est donc au sein de l’exposition “Innovez !” de l’Espace EDF Bazacle que nous nous retrouvons.
Ce sont réunis ce jour-là, des professionnels de la musique et de la médiation scientifique, d’Octopus, de Science Animation, du rectorat de l’Académie de Toulouse, du Pôle Régional Musiques Actuelles de Champagne-Ardenne (POLCA), de l’Agence Régionale de Santé (ARS), de la Passerelle Arts Sciences et Technologies ou encore de l’association AGI-SON qui cherche à défendre la création et la qualité sonore dans l’écoute et la pratique des musiques amplifiées.
On Brise la glace
Après une rapide phase de présentation du projet, nous avons vraiment entamé cette demi-journée par la première étape d’une séance de créativité : le brise glace, bien sûr. Pour cela, nous avons utilisé le jeu The Big Idea.
Un classique, vous me direz, mais particulièrement efficace, donc pourquoi s’en priver 😉 Il s’agit ici, par groupe de 2 à 5 personnes, de parvenir à échafauder une invention avec les 6 cartes que le groupe a piochées.
Dans un second temps, il faut construire un discours pour que son invention soit la plus vendeuse possible.
Notre point de vue :
Un moment qui permet aux gens d’échanger ensemble de manière totalement détendue et souvent humoristique. On décompresse, on s’amuse et on apprend à se connaître et on ne se bride surtout pas ! Le ton était donc donné.
Le brainstorming collectif
Deuxième étape pour entrer dans le vif du sujet : « Alors pour vous, le mot “son”, cela vous évoque quoi ? ».
Cri, diffraction, oreille, effet cocktail party, signal, amplification, sonotone, thérapie, silence, bruit, communication, concert, micro, ambiance, perception… Les mots fusaient et de nombreuses catégories pouvaient émerger pour classifier ces termes (biologie, physique, santé, outils, musique, environnement…). Analysé sous toutes ses coutures, le son ne pouvait plus rien nous cacher.
Notre point de vue :
Cette étape de brainstorming collectif permet généralement de se mettre tous d’accord sur l’étendue d’un sujet. Il permet d’ouvrir des perspectives de réflexion que certains n’avaient pas en tête. D’autre part, il stimule la divergence qui va s’avérer très utile dans les étapes suivantes.
Le World café
Cette première phase d’idéation achevée, les gens se sont répartis sur trois tables de travail. Chacune d’entre elles était dédiée, certes à la réflexion autour des dispositifs d’exposition, mais sur des thématiques différentes :
- Qu’est-ce que le son ?
- Les risques auditifs
- L’évolution de la musique
Et pour que la majorité des participants puissent s’emparer et questionner les diverses thématiques, nous sommes partis sur le principe du world café. Pendant 20 à 30 min, les participants se retrouvaient autour d’une table et d’un sujet de réflexion, puis ils passaient à une autre table pour questionner et brainstormer autour d’un autre sujet.
Notre point de vue :
Le world café est un format intéressant, car il permet aux différents participants de tous se rencontrer.
Les outils de relance
Et pour compléter ces temps de travaux créatifs, nous proposions différents outils pour stimuler un peu plus l’imagination par exemple :
- Le consultant virtuel : une forme de jeu de rôle où chacun doit se mettre dans la peau d’un personnage (enfant de 7 ans, directrice de boite de nuit, musicien à la retraite…) et imaginer ce que pourraient être ses attentes d’une exposition dédiée à la thématique du son. Cela permet de prendre du recul et d’essayer de regarder le problème avec une autre angle que le sien.
- La piscine à images : Un ensemble de photos (n’ayant pas forcément de lien avec le sujet) sont déposées sur la table. Lorsque les participants sont à court d’idées, ils peuvent regarder ses images et voir si cela les inspire de nouvelles idées.
Et très souvent, c’est le cas !
De ces temps de réflexions créatives, de nombreux éléments ont été proposés (dont voici quelques exemples en avant-première 🙂
- Démonstration de la lévitation acoustique
- Création des figures de Chladni
- Représentation animée du mouvement d’air lors de l’émission d’un son
- Évolution du son capté au sein de plusieurs villes entre 1920 et aujourd’hui
- Blind test des sons de la nature
- Jeu des différences : Son agréable VS Son désagréable (subjectivité du jugement)
- Prévoir une chambre sourd
- Écoute de différentes compressions d’un même morceau
- Dispositif fond vert pour se retrouver au sein d’un concert en position de chanteur
Convergence et conclusion
Pour finaliser cette séance, nous avons opté pour le principe des canvas. Il s’agissait de résumer plusieurs idées, issues des temps de créativité, de manière constructive. Quel pourrait être le dispositif, ses points positifs et à améliorer, ses objectifs, ses fonctionnalités…
Notre point de vue :
Il est fondamental de prévoir un temps de convergence lors d’une séance de créativité, afin de permettre à tout le monde de résumer ses idées et de générer chez eux un sentiment de conclusion. Cela permet également, pour les animateurs, de repartir avec des propos construits et concrets.
Des centaines de post-its à analyser pour produire un rendu qui fasse sens à tout le monde, voilà ce qu’il nous reste à faire maintenant. D’ailleurs j’y retourne, parce que j’ai encore pas mal de pain sur la planche. Car comme le précisait le billet dans ses premières lignes, notre délai est un poil serré ! Mais comme si ça, ça allait nous faire peur 😉